Jean Molinier fut longtemps le responsable du magasin technique de TF1 jusqu'à son départ à la retraite. Il a publié sous le nom de Benjamin Sabrié , hommage à ses parents : benjamin était le prénom de son père et Sabrié le nom de jeune fille de sa mère.
Ce petit livre raconte son aventure d’adolescent parti de sa ville d’Estaing vers les montagnes de l’Aubrac pour la saison d’estive . Il accompagnait avec ses compagnons un troupeau de vaches de la race autochtone aux longues cornes et aux yeux si expressifs qu’on les croirait maquillés : la Race « Aubrac ». Les Buronniers (du nom de la maison d’estive « le Buron ») dont il partage l’existence pendant ces quelques mois lui apprenne la vie en autarcie, la fabrication du Fromage, le Laguiole qui ressemble au Cantal.
Il n’était pas là pour le plaisir mais pour gagner de quoi aider ses parents à remplacer une de leur deux vaches décédée. En ces temps difficile l’existence tenait en un équilibre fragile entre le rapport d’un jardin d’une ou deux vaches, de quelques poules, d’une parcelle de terrain et du fruit du travail saisonnier qui fournissait l’argent minimum nécessaire aux fournitures indispensables. Les imprévus et les contre temps devenaient vite des catastrophes qu’il fallait pourtant surmonter.
Dans sa préface André Valadier, président de la coopérative « jeune montagne à Laguiole a des mots très juste sur cet ouvrage :
« Nous disposons là, imprégné de sensibilité humaine, d’un témoignage vivant sur ce qu’a représenté pour notre territoire l’action des buronniers… ces pratiques qui transmises et perpétuées par le travail et l’exemple, ont façonné la culture identitaire qui marque de son empreinte ce pays… L’auteur nous démontre comment au fil des transhumances et des générations , par troupeau interposé, un pacte vital entre la nature et l’homme s’accomplit… »
Dans ce petit livre de 130 pages empreintes d’une authentique sincérité Jean nous fait revivre sans nostalgie sa jeunesse dans un style simple et agréable.
Il complète son récit d’anecdotes sur le pays , les aveyronnais de Paris qui fréquentaient la rue de Lappe, d’une ode à la race de vache Aubrac qui a failli disparaître, et d’un glossaire savoureux de mots patois et Occitan .
Vous pouvez vous procurer cet ouvrage et celui qu’il a consacré à la ville d’Estaing à…

Notre collègue et ami Christian Brincourt a publié en 2OO6 aux Editions Guérin un recueil de récits et de photos consacrés à ses 50 ans de reportages à Chamonix.

A l’orée de ses 70 ans,

Christian se penche sur cette vallée qui fut le berceau de son

enfance peuplée des images de sa grand-mère et de sa mère 
dans la grande maison de la route des Praz. Elle est devenu au fil 
de 50 ans de vie professionnelle son jardin et le théâtre de 
tellement d’exploits et de drames dont il fut quelques fois le 
témoin, et souvent le reporter.
Il rappelle certains des événements qui ont forgé la célébrité de 
Chamonix : des premiers JO d’hiver en 1924 , à l’accident du 
train du Montenvers en 1927 et au suicide de Stavisky dont 
Roger Frison roche qui en fut le témoin, lui raconta le détail des 
années plus tard.
Le livre est parsemé du souvenir des personnages que Christian 
a croisés dans « la Vallée » et qu’il a fait connaître par son 
métier de reporter ; à RTL( Eric Peugeot), Paris-Match (René 
Demaison , Gary Hemming, Walter Bonati ,Pierre Mazeaud ….) et 
à TF1 pour qui il a réalisé tous les ans des reportages sur les 
guides de Hautes montagnes , les secours en montagnes , les 
« premières » , les sauvetages etc…
Parmi ceux-là, la première hivernale du « linceul »dans la face 
nord des grandes Jorasses par René Demaison , celles de Gary 
Hemming surnommé le « beatnick des neiges » héros du 
sauvetage extraordinaire avec Demaison de deux allemands 
dans l’aiguille des Drus mais aussi les nombreux drames comme 
la mort de 14 guides emportés par une avalanche dans l’Aiguille 
Verte , ou les quatre compagnons de cordées de Pierre Mazeaud 
et Walter Bonati , morts au cours de leur tentative du pilier du 
Frêney , sur le versant italien du Mont Blanc.
L’Hôtel de Paris résumait par ses pensionnaires et ses clients 
tout l’esprit de l’époque nous raconte Christian: Brigitte Bardot 
pouvait y croiser Gaston Rebuffat, Gary Hemming, Lionnel 
Terray, Sylvain Saudan , Maurice Herzog au milieu de 
journalistes et de belles filles qui venaient s’y encanailler dans 
une ambiance qui fait aujourd’hui parti de la légende de 
Chamonix.
C’est avec le récit de ses expéditions à la Nanda Devi dans 
l’Himalaya indien en 1975 et celle de l’Everest en 78 dont tous 
les membres fréquentaient la vallée de Chamonix que Christian 
achève ce voyage de 50 ans pendant lequel sa route a croisé, de 
Roger Frison Roche à Catherine Destivelle, tous ceux qui ont 
compté dans le monde de l’alpinisme dans cette fin de 20eme 
siècle.
 
Roger Frison-Roche